En visite sur le champ de bataille de Poudlard

Messages : 96 Date d'inscription : 20/05/2010

Ciel, Poudlard était un vrai gruyère ! Elle était entrée ici avec une telle facilité que cela en était déconcertant. Deux choses pouvaient expliquer cela : un relâchement total post Voldemort, ils devaient penser qu'il n'yavait plus de risque pour l'école. Seconde chose : ils n'avaient ps eu le temps de remettre en marche les défenses. En tout cas, elle aurait réussi à entrer sans problème...

Elle n'avait pas assisté à cette bataille. Et elle le regrettait, dans un sens. Elle aurait pu voir la stratégie des deux côtés, voir aussi le fameux Harry Potter qui avait sauvé les sorciers de la menace Voldemort. Elle aurait voulu comprendre ce qui l'attendait. Mais elle n'était pas présente ce jour-là et maintenant, elle essayait de retracer l'évènement dans son esprit. Elle étudiait avec attention. Elle trouvait des odeurs de sang, de la mort. Il y avait même des os mais ils n'étaient pas humains. C'était des créatures fantastiques qui avaient perdu la vie pour avoir pris un ou l'autre parti. En tout cas, elle adorait ces lieux emprunts de désespoir, de peur, de victoire, de sang, de vengeance, d'envie de destruction. Au fur et à mesure, dans sa tête, se construisait de façon claire le déroulement de la bataille.
Elle s'approcha de ce qui ressemblait à un charnier, et récupéra un os qui se trouvait dedans. Cela lui servirait pour l'un des sorts qu'elle mettait au point*

Les charniers, Gouna adorait ça. C’était comme partir au club Med, pour elle : il y avait là tout ce dont peut rêver une goule… de la viande faisandée, des os de toutes les sortes et de toutes les tailles, de petits animaux charognards qu’on pouvait attraper avec les dents… Bref, un vrai paradis goulien ! Et Gouna se vautrait là-dedans avec la grâce et la joie qui lui étaient propres (si l’on peut dire). La volupté, c’était une question de charnier, tout simplement. Dans un tel endroit, même sa quête du prince charmant passait au second plan.

La goule serrait son os domestique, Winston, tout contre elle. Elle dormait paisiblement au milieu d’un monceau de restes de créatures à l’odeur fantastique. Elle était heureuse, ici. Presque autant que dans la décharge publique de Pré-au-Lard. Et elle rêvait… Dans une atmosphère lourde et odorante, Gouna se voyait découvrir une salle de banquet digne des représentants de la monarchie goulienne. Des plats de mouches aux dards d’abeilles, du vin des marais à profusion, des toasts aux intestins de pitiponks… un vrai régal pour les yeux vitreux des goules !

Mais soudain, Winston bougea. Non, il s’envola. Gouna ne serrait plus son cher Winston contre elle, ce qui la réveilla en sursaut. Il ne faisait jamais de cauchemar, alors pourquoi serait-il parti ? Ce n’était pas normal…

"Winssssston !!!!"

Gouna hurla et sauta sur ses deux pieds velus pour chercher son meilleur ami des yeux. Et là, il le vit, dans les bras d’une autre…

"Noooooon, Winsssston ! Toi pas pouvoirrrrr parrrrrtirrrrrr ! Gouna aimer toi ! Toi bonzoss ! toi meilleur bonzosss du mondeuh !"

Messages : 96 Date d'inscription : 20/05/2010

Tandis qu'elle examinait l'os qu'elle avait dans les mains, elle fut interrompue par une voix sonnant d'une horrible manière. N'importe qui aurait pu croire à un bruit quelconque, mais pas un être hybrique comme elle, un vampire. Il s'agissait bien d'une voix. Carmilla leva ses yeux rouge sang vers l'origine de ce son et distingua un être d'une laideur incroyable, d'une puanteur insupportable. Mais Carmilla n'avait aucun problème à supporter cela. Elle utilisa un pouvoir magique discret qui fit que rien ne pouvait l'atteindre. Ni les odeurs, ni les salissures. Elle avait mis cela au point depuis qu'elle avait décidé de prendre le pouvoir. Car des êtres immondes, elle allait en voir, et surtout, elle allait leur réclamer leur soutien. Et froncer le nez ou s'essuyer les bras quand on avait affaire à ces créatures ne risquaient pas d'attirer leur sympathie.
Grâce à ce bouclier magique, la bave, les crachats, les parfums....restaient à bonne distance.

La Goule (car c'était une goule qu'elle avait en face d'elle) semblait totalement paniquée. Mais pas à cause de la présence du vampire. Non. Car malgré le fait qu'elle louchait (ou du moins c'est ce qu'il semblait. Difficile de se faire une opinion sur ce que sont exactement ces yeux vitreux), le regard était fixé droit sur l'os que Carmilla avait entre les mains. Il n'avait rien de particulier. Elle afficha une petite moue avant de balancer l'os du bout des doigts comme un pendule. Elle observa bien la goule. Et oui, c'était cela qu'elle voulait. Elle s'approcha d'elle et lui tendit l'os.

- Il s'appelle donc Winston ?